Tristesse du berger

Enfant de la neige
Mort dans ton univers blanc
Sur un tapis de Norvège
Ils ont coulé ton sang.

Voir des traces qui s’en vont
Mais ne reviendront jamais.
Un bien grand mot, jamais
Il ne faut jamais dire jamais ?

Le temps, hôte cruel,
Et le sort, irréversible
Se jouent et s’ennuient,
S’amusent et s’attristent

La brise ne sait plus que faire,
Flatte doucement, murmure
Inaudiblement, des doux mots
Cassés par la pluie

Le liquide coule, dans les veines
Les jeux sont faits, plus rien ne va
Le poison mortel se répand
Plus aucun signe, le trépas

Les yeux de l’espoir se sont tus
Les yeux de la joie se sont figés
Les yeux sages se sont éteints
Les yeux curieux ne brillent plus

Les souvenirs bouillonnent,
Par éclat, et tempêtent
Contre chaque personne
Annonçant la réalité si bête !

Perdre les sept plus belles années de sa vie
En sept secondes affreuses
Et perdre l’éternelle confidence
D’une amie d’adolescence

Enfant de la neige,
Mort dans ton univers blanc
Va et épure le monde
De la haine qui y survit